LE CHÂTEAU
Construit au 17ème siècle dans le style de l’époque par la famille Séguler, seigneurs de l’Etang-la-Ville, il a subi peu de modifications jusqu ‘au milieu du XXème siècle:
– l’avancée de l’entrée principale et le fronton la surmontant ont été supprimés
– le porche et la grille d’entrée qui portait les armes de la famille Fonton de Vaugelas et le soleil, symbole de la visite de louis XIV, ont disparu au moment de l’ouverture de l’avenue Charles de Gaulle à travers le parc.
Occupé par les allemands pendant la 2ème guerre mondiale, il fut laissé à l’abandon. Il avait failli être détruit pour laisser place à de nouveaux immeubles. Il fut sauvé grâce à la mobilisation des Amis de l’Etang la Ville. Le 18 mai 1967, le parc a été Inscrit au supplément d’inventaire des monuments historiques.
En 1955, le cinéaste G. Clouzot a tourné dans le château le film « les Diaboliques » avec comme figurant le jeune Johnny Halliday, ce qui explique peut–être son installation par la suite à l’Etang-la-Ville avec Nathalle Baye.
La Ferme du Château
Dès le XIIème siècle, une « Maison fortifiée » accueillait les premiers Seigneurs de l’Etang-la-Ville. C’était le Manoir de la Salle.
Après la construction du château par la famille Séguier, le manoir fut abandonné pendant de nombreuses années pour ensuite devenir la « ferme du château »..
En 1924, la ferme fut transformée en jolie maison d’habitation telle que l’on peut la voir aujourd’hui au N° 10 rue de Fonton. Récemment rénovée, elle a aussi retrouvé son nom d’antan « Manoir de la Salle ».
Pendant près de deux siècles cette ferme alimentait en lait le village, tandis que les vaches paissaient dans le pré formé par l’assèchement de l’ancien étang (aujourd’hui Parc Fonton). Et elles venaient boire dans l’abreuvoir qui abrite maintenant la fontaine Saint Pierre.
Dans les années 1900, un quartier du 16ème arrondissement de Paris était même alimenté en lait frais depuis l’Etang la Ville. Chaque matin un bidon de lait était confié au conducteur du premier train pour Paris et remis à Saint Lazare à un employé d’une crèmerie des beaux quartiers. De cette façon ceux qui avaient leurs résidences secondaires à l’Etang la Ville, ou qui venaient y passer leurs week-ends, retrouvaient leurs habitudes.
La Clémencerie
CARREFOUR DE NOISY
A gauche, en descendant de la forêt, entre la rue des Guérines et le bas de la route de Noisy, s’étendait à la fin du XIXème siècle, un marécage.
« De la fenêtre de ma chambre, où elle était née en 1897, ma mère racontant qu’elle avait vu un cheval s’y enliser jusqu’au poitrail ».
Ce terrain assaini par une pierrée fut loti en 1932. La commune s’y était réservé le terrain pour construire des écoles mais ce fut finalement le marché qui y pris place en 1974.
Au N°1 route de Noisy existait une propriété ancienne agrandie par le rachat de plusieurs petites maisons paysannes. Elle s’étendait depuis le route de Noisy jusqu’au chemin de fer.
Elle fut ensuite morcelée lors de plusieurs successions familiales. Le verger est devenu le lotissement de la Clémencerie et on peut encore voir un très bel escalier de pierre dans le jardin du 1bis.
La maison principale de 2 étages (d’architecture assez banale) fut construite au début du XIXème siècle et appartint à René François TERRIER de la CLEMENCERIE. Très moderne pour l’époque -en 1860- avec l’eau courante à tous les niveaux, par captage d’une source dans un bois au bas de la rue Pasteur et dans le bois des Méronneries et un réseau de canalisations, de réservoirs souterrains et de bassins qui fonctionna jusqu’en 1945 . Elle fut démolie en 1972. Ce réseau alimentait également en eau les propriétés de la Garderie, de la maison Malingre et le chalet des Grès.
Rue de la Garderie, à l’emplacement du puits de visite (qui s’est écroulé quand on a voulu le conforter) on peut voir un puits factice.
Histoire de la Croix Saint Michel de Cheveaudeau
Les Amis de l’Etang la Ville ont à cœur de conserver et de protéger le caractère agreste de la commune, de favoriser son développement dans le sens familial, de faire des recherches sur son histoire et d’organiser des manifestations culturelles (salons, expositions, etc..)
C’est dans cet esprit qu’un texte a été rédigé par René Ferrari et publié dans le bulletin N°3 des Amis de l’Etang la Ville en 1961.
La Croix Saint Michel érigée en 1714 sur l’emplacement de l’ancienne chapelle Saint Michel de Cheveaudeau est, après l’allée couverte du Cher Arpent et de la fontaine Saint Pierre, le plus vieux monument existant sur le terroir de l’Etang la Ville.
Cette chapelle élevée sur les ruines d’un temple romain dont les nouveaux adeptes de la religion chrétienne avaient renversé les idoles, fut dédiée à Saint Michel en qui les premiers chrétiens voyaient le justicier de Dieu et le premier guerrier céleste victorieux du paganisme et de la barbarie.
A quelques centaines de mètres le menhir de la Haute Pierre représentait, lui , la religion des anciens Celtes et Gaulois. Le temple romain, émanation des dieux du conquérant, avait lui aussi chassé les druides de leur forêt et supprimer leurs croyances. Le menhir pourtant resta debout. Il était encore indiqué en 1700 avec le hameau et la ferme de la Haute-Pierre sur les cartes dressées à cette époque par l’arpenteur royal.
Le 22 octobre 1715, Louis XIV décida que le hameau de la Haute-Pierre et celui tout voisin de la Vauberderie (actuellement l’Auberderie mais pour partie seulement) seraient achetés et enclavés dans le parc de Marly pour l’agrandir, ainsi que le petit domaine de la Maison-Rouge et l’ancien prieuré de Cheveaudeau.
C’est vers cette époque que disparaît le menhir de la Haute-Pierre sans laisser de trace. Le donjon de la Montjoie fut également rasé vers ce même temps. Il nous reste aujourd’hui une rue de la Haute-Pierre et un carrefour du même nom dans la forêt.
La chapelle Saint-Michel se trouvant privée des hameaux qui l’entouraient devenait un lieu isolé et perdu. Le cardinal de Noailles constatant ce triste état ne pouvant que prendre la décision de la raser et la remplacer par une croix.
« Nous (Cardinal de Noailles), pour les causes ci-dessus, et persuadé que pareilles chapelles situées en pleine campagne sont sujettes à être aisément profanées et qu’elles ne sont d’aucune utilité pour la gloire de Dieu, permettons d’achever de démolir ladite chapelle sous le titre et invocation de Saint-Michel. Ordonnons qu’à l’endroit où l’hôtel de ladite chapelle estoit placé, il sera érigé une croix en la mémoire du saint sacrifice qu’on y offrait cy-devant comme aussi que les matériaux provenant de la disparition seront emp^loyés aux réparations qui sont à faire à l’église paroissiale de l’Etang la Ville, si aucune y a, si non vendus au profit d’icelle. » Transférons tout le service et office dû par le titulaire de ladite chapelle à cause d’icelle en l’église paroissiale de l’Etang : commettons le sieur Benoist, curé de Saint Germain en Laye pour veiller à l’exécution de ce que dessus. (Ordonnance du Cardinal de Noailles du 21 mai1714).
Voici en quelques paragraphes, le résumé de deux millénaires d’histoire, depuis les Gaulois avec leurs druides jusqu’à nos jours où cette croix est classée « monument historique ». Mais cette croix est dans un piteux état malgré une rénovation, en 2013, financée en partie par les Amis de l’Etang la Ville.
L’Eglise Sainte Anne
Histoire et dates importantes
L’église, appelée Notre-Dame-de-l’Étang jusqu’en 1777, prit par la suite le vocable de Sainte-Anne.
Au milieu du XIXème siècle, Monsieur de Metz, architecte et maire de L’Étang-la-Ville, démolit le porche construit au XIIIème siècle pour le faire reconstruire d’après un plan qu’il avait conçu lui-même. Ce porche, très critiqué par les paroissiens à cause de sa lourdeur qui menaçait l’église d’effondrement, fut supprimé en 1887.
Le Choeur date du XIIe siècle. Chapelle seigneuriale du 4e quart du XVe siècle pour Blaise Séguier, la b-nef fut reconstruite au XVIe siècle ainsi que la voûte du choeur. Le collatéral sud date du XVIIe et la façade ouest fut refaite en 1888.
L’église Sainte-Anne fait partie des 30.000 monuments inscrits à l’inventaire supplémentaire des Bâtiments Historiques pour son choeur du XIIe siècle.
En 2011, son état nécessitait d’importants travaux de rénovation. Les Amis de l’Etang la Ville ont pensé judicieux de s’associer à ce projet et une souscription, approuvée par l’Administration fiscale, a été organisée. Les fonds récoltés ont permis la restauration des vitraux de la nef. En 2012, un chèque de 18.616 euros a été remis à Monsieur le Maire pour cette restauration.
L’allée couverte
L’Allée Couverte est un vestige préhistorique de l’Etang la Ville.
Décrite dans plusieurs ouvrages, le lien ci-contre vous dirigera vers un article d’Alain Chambon, archéologue, qui vivait à l’Etang et était membre des Amis de l’Etang.
Bonne lecture